Et voilà, certaines réflexions naissent spontanément, autour d'un café, à partir de circonstances un peu casuelles. Ainsi le Wechter festival nous a plongés dans le body art, jusqu'au Hermann Nitsch, Otto Muehl and Gunter Brues, via Gina Pane. Tout cela grâce à Marilyn Manson qui alors n'est pas autant cône comme on l'aurait pu croire.
La discussion autour de la définition de l'art est intéressant mais je crois que cela ne pourrait pas nous mettre d'accord. D'ailleurs je considère l'art tellement personnelle que j'ai du mal à la vouloir définir universellement.Grâce à la performance et au body art on s'est éloigné heureusement de la définition de l'art classique et l'art a pu finalement être détachée du concept de beauté.
Les Actionistes viennois nous mènent à réfléchir sur la violence mais d'une façon très différente par rapport aux médias et aux images que l'on est désormais habituer à voir à la télévision. Les deux choses ne sont pas facilement comparables.Moi je vois dans les performances de ces artistes le désir de remonter jusqu'à l'origine du concept de la douleur, du sang, de la violence et du sacrifice. Le sacrifice est présent dans les religions les plus anciennes, comme par exemple la tradition mazdéiste, et nous montre l'impuissance du genre humain face à ce qui se trouve autour de lui, que ce soit le Dieux, la nature, la maladie.
Dans ce sens, je suis convaincu que ce genre de performances ne pourrait pas créer ce sens d'indifférence dans lequel les médias ont plongé le public. Car la performance instaure une liaison très directe entre spectateur et artiste. Le spectateur rentre dans l'univers qui se trouve en face de lui.Cela n'a rien à voir avec les images de violence transmises par les média, et de toute façon le but devrait être différent.
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